La carotte et le bâton

« Moi, je suis pour les 8 millions de personnes qui nous écoutent, pas pour les 8 000 qui voient le bâton arriver. »

C’est en ces termes colorés que le ministre de la Santé, Gaetan Barette, concluait sa réponse à un journaliste qui le questionnait sur le projet de loi 20 (Loi favorisant l’accès aux services de médecine), déposé aujourd’hui. Le ministre nous apprend qu’au Québec, malgré tous les incitatifs (la carotte), les médecins voient de moins en moins de patients. La solution proposée dans le projet de loi est de forcer les médecins à voir un minimum de patients, et à être disponible pour ces patients, sous peine de voir leur rémunération réduite pour les actes posés (le bâton). La disponibilité d’un médecin de famille sera calculée en fonction de la proportion du nombre de fois que ses patients le rencontrent, sur le nombre total de fois où ses patients rencontrent n’importe quel médecin, incluant son médecin de famille.

La discussion à propos de la carotte et du bâton:

Question : Puis on a beau leur donner des carottes, ça ne marche pas. Donc, vous, vous passez au bâton, dans le fond, de la carotte au bâton?

M. Barrette : Bien oui! Bien, c’est un petit bâton de rien du tout, c’est un bâton incitatif.

Question : Donc, c’est un bâton en forme de carotte?

M. Barrette : Alors, c’est un bâton qu’on voit arriver. Vous savez, un bâton, ça fait mal quand on ne le voit pas venir. Alors là, actuellement, ils le voient arriver, et là il y a une décision adulte, un consentement éclairé qui doit être pris. Le bâton s’en vient. Décision : J’accepte de me faire frapper ou bien donc je change mon profil de pratique.

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