2015-01-19
Nous assistons présentement à diverses interventions de politiciens québécois concernant la nécessité ou non d’intervenir rapidement sur la neutralité religieuse de l’état, ainsi que sur la radicalisation. Ce sont deux choses distinctes, et certains préfèrent reporter la question de la neutralité religieuse à plus tard de peur qu’un lien soit établi entre celle-ci et la radicalisation, cette dernière étant, dans le contexte actuel, surtout liée à l’Islam. Bref, on ne veut pas que la neutralité religieuse de l’État soit perçue comme une tentative de bâillonner une religion en particulier.
Il convient alors d’être prudent dans le choix des mots. Les Français sont particulièrement habiles de ce côté. Par exemple, si vous vous retrouvez dans un train sans un ticket valide, le contrôleur vous dira que « vous êtes en situation irrégulière », un choix de mot qui n’implique pas automatiquement que vous avez commis une faute. Dans le cas de la radicalisation, on parlait récemment en France des « dérives sectaires liées à l’Islam », un choix de mots qui établit clairement le caractère unique des groupes radicaux par rapport à la religion dominante : il s’agit de sectes.
Les sectes sont généralement des communautés fermées où un ou des gourous exercent un pouvoir important, voir total, sur les membres de la secte. Le gourou définit la doctrine de la secte, c’est-à-dire qu’il fournit une interprétation de faits d’actualité, de faits historiques, et de l’histoire sacrée, et utilise cette interprétation pour orienter et diriger l’action des membres. Continuer la lecture…