Le moment PKP

2015-01-26

« Le Parti québécois veut vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu’au bout »

Vendredi dernier, Jean-François Lisée se retirait de la course à la chefferie du PQ. Le point culiminant de son allocution fut le suivant: « Le Parti québécois veut vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu’au bout ». Derrière cette phrase anodine se cache, à mon avis, la raison profonde de la capitulation de Jean-François Lisée. Bien sûr, les sondages montrent que PKP est loin devant ses adversaires, et que Lisée a peu de chance de remporter la course. Mais je ne crois pas que cela soit suffisant pour le décourager. Un politicien sérieux avec son expérience voit certainement l’avantage de pouvoir promouvoir et débattre de ses idées lors d’une course à la chefferie. Tout politicien sait qu’il peut perdre. Dans bien des cas, des candidats aux élections savent très bien qu’ils vont perdre. Malgré cela, ils continuent de se battre. Continuer la lecture…

Pétrole au Québec et écologie

Jean-François Lisée dévoilait aujourd’hui sa position à propos de l’exploitation pétrolière sur le territoire du Québec. Une position écologique qui dit non à l’utilisation de la fracturation hydraulique (considérée trop risquée dans l’état actuel de nos connaissances), et qui ne permettrait l’exploitation traditionnelle que dans les cas où ce serait avantageux du point de vue écologique par rapport à la situation actuelle (importation).

Le refus de l’OPEP de diminuer la production pour maintenir les prix à un niveau élevé a résulté en une baisse marquée du prix du pétrole dans les derniers mois, une stratégie visant à miner la rentabilité de la fracturation hydraulique aux États-Unis, une industrie maintenant florissante. Cette baisse de prix, si elle se maintient, mettra aussi en péril la croissance accélérée de l’exploitation des sables bitumineux an Alberta (voir rapport de Carbon Tracker), qui doit compter sur un prix élevé pour compenser la couteuse méthode d’extraction, de traitement et de transport de ce vil or noir. Avec un peu de chance, on pourrait assister à une baisse de l’engouement des sociétés pétrolières pour une surexploitation de la ressource par toutes les méthodes possibles, sans égard pour l’environnement.

L’engagement de Jean-François Lisée se heurtera sans doute au crédo économique qui veut que l’on « profite » à tout prix de cette manne que constitue le pétrole (emplois, redevances, etc.). Dans un contexte où la majorité des politiciens ne parlent que d’argent, chacun s’improvisant économiste et faisant miroiter un futur plein de richesses (du moins en période électorale, ce qui semble plaire à plusieurs), il est bon de constater que certains se souviennent que le bienêtre d’une population ne se résume pas seulement à la grosseur de son portefeuille. Continuer la lecture…