Le prix du pétrole

Le prix d’un produit pétrolier, telle l’essence, dépend de plusieurs facteurs:

  • Cout du pétrole brut
  • Cout du transport à la raffinerie
  • Cout du raffinage
  • Cout du transport au lieu de stockage
  • Cout du stockage
  • Cout de la distribution aux points de vente

Le coût du brut influence grandement le cout total. Ce cout est exprimé en $US par baril. La composition du brut varie selon sa provenance, et tous les pétroles n’ont pas la même valeur. Les pétroles légers, de faible densité, sont de meilleure qualité que les pétroles lourds. De même, la présence de soufre dans un pétrole (dit corrosif) en diminue la valeur. Le « prix du pétrole » est une valeur de référence. En Amérique du Nord, ce prix de référence est le West Texas Intermediate (WTI), un brut léger non corrosif extrait en Oklahoma. Au niveau international, le brut de référence est le Brent de la Mer du Nord. Le véritable prix d’un brut particulier est souvent exprimé sous forme d’escompte par rapport au brut de référence. Par exemple (WTI – $5) signifie $5 le baril de moins que le prix du West Texas Intermediate.  Continuer la lecture…

Pétrole au Québec et écologie

Jean-François Lisée dévoilait aujourd’hui sa position à propos de l’exploitation pétrolière sur le territoire du Québec. Une position écologique qui dit non à l’utilisation de la fracturation hydraulique (considérée trop risquée dans l’état actuel de nos connaissances), et qui ne permettrait l’exploitation traditionnelle que dans les cas où ce serait avantageux du point de vue écologique par rapport à la situation actuelle (importation).

Le refus de l’OPEP de diminuer la production pour maintenir les prix à un niveau élevé a résulté en une baisse marquée du prix du pétrole dans les derniers mois, une stratégie visant à miner la rentabilité de la fracturation hydraulique aux États-Unis, une industrie maintenant florissante. Cette baisse de prix, si elle se maintient, mettra aussi en péril la croissance accélérée de l’exploitation des sables bitumineux an Alberta (voir rapport de Carbon Tracker), qui doit compter sur un prix élevé pour compenser la couteuse méthode d’extraction, de traitement et de transport de ce vil or noir. Avec un peu de chance, on pourrait assister à une baisse de l’engouement des sociétés pétrolières pour une surexploitation de la ressource par toutes les méthodes possibles, sans égard pour l’environnement.

L’engagement de Jean-François Lisée se heurtera sans doute au crédo économique qui veut que l’on « profite » à tout prix de cette manne que constitue le pétrole (emplois, redevances, etc.). Dans un contexte où la majorité des politiciens ne parlent que d’argent, chacun s’improvisant économiste et faisant miroiter un futur plein de richesses (du moins en période électorale, ce qui semble plaire à plusieurs), il est bon de constater que certains se souviennent que le bienêtre d’une population ne se résume pas seulement à la grosseur de son portefeuille. Continuer la lecture…